CHAPITRE 21/ LA PREUVE PAR RAMSES

 

VT21 ch21/ La preuve par Ramsès

La cloche avait sonné. Les élèves, plus ou moins rangés, comme d’habitude, avaient suivi le maître jusqu’à la salle de classe. Comme toujours, le maître avait attendu cinq bonnes minutes pour que le calme se fasse et que chacun soit un peu attentif.

- Alors, les enfants, demanda le maître, quelles nouvelles ce matin ?

Il faut dire que chaque matin, la classe commençait par le récit des informations recueillies par les élèves. Radio, télé, journal, les enfants relataient ce qu’ils avaient vu ou entendu. Bien sûr, les joueurs de foot ne se firent pas prier pour raconter ce qui s’était passé la veille.

- Alors, Jonathan, Daîna, que pensez-vous de tout cela ?

- Oh, maître, pas grand-chose, on se souvient de rien, dit Jonathan .

- Oui, ajouta Daîna, on a rien compris, sauf ce truc bizarre, cette boîte…

- Quelle boîte ? demanda le maître, vivement intéressé.

- Ben, répondit Jonathan, la petite boîte noire que j’ai pêchée dans la bouche d’égout. C’est là que tout a commencé.

- Oui maître, dit Daîna , c’est vrai, quand j’ai appuyé sur un bouton, il y a eu le grand éclair blanc et puis pfuit ! plus rien.

- Drôle d’affaire, en effet, répondit le maître.

- Mais , intervint Jonathan, j’ai un truc pour vous. Je ne sais pas pourquoi ni comment il est là, mais je dois vous le remettre.

- Montre toujours.

Jonathan se retourna vers son cartable qui était accroché au dossier de sa chaise, y fouilla quelques instants et en ressorti un petit bocal de verre rempli d’un sable jaune très clair. Il se leva et vint le poser sur le bureau.

- C’est pour vous, un cadeau de Ramsès II, du sable d’Egypte, d’il y a plus de trois mille ans, il me l’a donné hier.

Le maître n’en croyait pas ses yeux ni ses oreilles. Il ne savait que répondre. Jonathan avait l’air sincère et d’ailleurs il n’était pas le genre de garçon à raconter des histoires.

Alors Daîna se leva, poussée par on ne savait quoi à se diriger vers la fenêtre donnant sur la rue. Elle souleva le rideau. Là, derrière la vitre, un énorme chien, mi-berger, mi-loup, dressait son museau. Il lançait des regards de tendresse et de douceur. N’y tenant plus, elle ouvrit la fenêtre. Le chien s’élança, franchit le rebord de l’ouverture et vint se frotter contre les jambes de Jonathan tout en lui léchant les mains.

- D’où sort-il celui-là ? demanda le maître.

- Du moyen-âge, répondit Jonathan.

Le maître était de plus en plus interloqué, sans voix.

Alors Daîna poussa un cri terrible, strident, prise de convulsions terribles. Là, derrière la fenêtre, au coin de la rue, elle l’avait bien vu. Un homme de haute taille, vêtu d’une longue cape pourpre et qui venait de se cacher dans un recoin. D’ailleurs, Dick n’avait-il pas immédiatement poussé un grognement qui en disait long ?

FIN

 

accueil<<<
1/ 2/ 3/ 4/ 5/ 6/ 7/ 8/ 9/ 10/ 11/ 12/ 13/ 14/ 15/ 16/ 17/ 18/ 19/ 20/ 21

 

.un autre site, du même auteur-------->
...( Les aventures du Lieutenant Braint)...