CHAPITRE 14 / LE PROGRAMME | ![]() |
VT14 ch14/Le programme - Bien messieurs, voici le programme. Comme vous le savez, mon objectif est de corriger les erreurs de lHistoire et dintervenir chaque fois quil le faudra pour rectifier le cours des événements. Je puis être Napoléon, Du Guesclin, Lancelot, Hitler, Attila, Clovis et jen passe. Tout cela bien sûr - Pour votre propre profit, dit Jordan. Pour maîtriser les hommes et vous remplir les poches. - Ne me coupez pas la parole, je vous lai déjà dit. Mais comme je suis bon prince, nous allons conclure un contrat. - De quel genre ? - Très simple en vérité, quelque chose qui cadre tout à fait avec le Moyen-Age. Un tournoi. Nous avons ici des chevaux dans nos écuries qui souhaiteraient se dégourdir les jambes . Aussi, je vous propose, pour vous trois, un tournoi à la régulière. Si vous lemportez, je vous rends Daîna et disparais avec le Condor, si vous perdez, je vous mets au cachot et je disparais aussi. - Cela ne nous semble pas très régulier, dit Phil. Dans les deux cas, vous vous en tirez plutôt bien. - Oui, mais dans le premier cas, Daîna est sauve. Vous saurez survivre à cette époque, je vous fais confiance. Je puis même vous remettre les clefs du château dans lequel vous finirez vos jours. Ah ! Ah ! Jordan sétait levé, prêt à bondir sur le Comte pour lui faire rentrer les mots dans sa gorge, mais déjà, cinq gardes armés, menaçants, lépée tendue, sétaient interposés et il dut se rasseoir, la rage au cur. - Ah ! Ah ! reprit le comte, vous oubliez que je suis le Maître. - Vous nêtes pas le Maître, cria soudain Jonathan. Le seul maître que je connaisse ne se comporte pas comme vous ! Il enseigne le respect et la tolérance. Si seulement il était là - Suffit ! sale petit garnement. Garde tes forces pour demain, tu en auras besoin. Ah ! ah ! Sur ces paroles, le Comte fit un signe de la main. Les compagnons furent emmenés par une troupe de gardes vers une petite porte. Ils gravirent des escaliers, traversèrent des couloirs et des salles, reprirent des escaliers et finirent par se retrouver tous les cinq dans une petite pièce circulaire, éclairée dune torche. Au sol, une couche de paille sèche. Une lourde porte de bois cloutée de métal se referma derrière eux. - Bien, dit Jordan, nous voilà au courant des festivités à venir. - Rien de très réjouissant, reprit Jim. Il va falloir jouer serré. - Au fait, savez-vous monter à cheval ? demanda Daîna . - Bof, comme ci, comme ça. Mais avons-nous vraiment le choix ? A ce moment, la lourde porte souvrit, laissant le passage à un colosse à la longue chevelure rousse. Il déposa sur le sol une écuelle de grande taille dans laquelle un breuvage malodorant fumait. - La soupe, les amis. Pour prendre des forces. A demain. Moi et mes copains, on va soccuper de vous, ah ! ah ! Chacun but à même lécuelle. Le breuvage sentait le chou, le radis, les fèves. Bien quil ne fût pas particulièrement fameux, il les réchauffa car la température de la pièce ne devait pas excéder quatre à cinq degrés . - Emballez-vous bien dans vos laines polaires pour cette nuit et dormez, conseilla Jordan. Je crois que demain sera une journée décisive. Il faudra sûrement improviser. |